Article épinglé

COVID et CRIMES

Charles V le Sage 1338-1380

La sagesse qui nous manque ...;


Charles V
Le Louvre























2 octobre 1369 : remise de l'épée de connétable à Bertrand du Guesclin
Enluminure de Jean Fouquet (XVe siècle)Source : Bibliothèque nationale de France



http://fr.wikisource.org/wiki/Histoire_de_France_(Jacques_Bainville)_-_Chapitre_VI

... Jean le Bon dut se porter à la recontre de l'envahisseur avec des troupes qui n'étaient ni mieux armées ni mieux instruites que celles de Crécy. Ces dix ans avaient été perdus dans le mécontentement et les dissensions. La France n'avait fait aucun progrès militaire. Sa seule armée, l'armée chevaleresque et féodale, se battit selon des principes qui ne valaient plus rien et recommença les fautes de Crécy. Cette fois le désastre fut complet. À Poitiers, le roi Jean, qui s'était battu en personne, la hache à la main, fut pris et emmené à Londres par les Anglais (1356).
La véritable couleur de ces événements a été gâtée par un conteur exquis et niais. Froissart ne s'arrête qu'aux coups d'estoc et de taille dont se « renlumine » son récit. La réalité ne fut pas si romanesque. Dans un pays où le désordre croissait depuis cinquante ans, la disparition du roi créa une situation révolutionnaire. Le dauphin Charles, nommé lieutenant du royaume, restait seul à Paris. Il devait, plus tard, être un de nos meilleurs souverains. C'était alors un très jeune homme, froid, d'aspect timide et chétif, précocement calculateur. Il n'eut pas d'autorité dans Paris, déjà grande ville tumultueuse. On vit alors tous les phénomènes de la « débâcle ». À la nouvelle de la catastrophe de Poitiers, on chercha les responsables. On accusa les nobles, c'est-à-dire les militaires. On cria à la trahison. Le dauphin ayant convoqué les états généraux, l'assemblée commença, comme toutes les assemblées en pareil cas, par nommer une commission d'enquête qui exigea l'institution d'un conseil de surveillance auprès du dauphin et des fonctionnaires publics, ainsi qu'un comité de l'armée chargé « d'ordonner pour le fait des guerres ». C'était une tentative de gouvernement parlementaire et, tout de suite, la politique apparut. Il y eut un parti navarrais aux états. Une des requêtes présentées par la commission tendait à mettre en liberté le roi de Navarre, illégalement détenu.
Les choses, ayant pris ce tour, devaient vite empirer. Aux requêtes des états, le dauphin avait répondu d'une façon dilatoire et demandé d'en référer à son père. Cependant la confusion s'aggravait dans le pays. Les Anglais et les Navarrais dévastaient les campagnes. Des bandes armées, les grandes compagnies, se livraient au brigandage. Paris, qui s'entourait en hâte de murs, s'emplissait de réfugiés, qui répandaient l'alarme et la fièvre. Plusieurs émeutes avertirent le dauphin qu'il eût à céder aux états généraux. Comme il disait plus lard : « Dissimuler contre la fureur des gens pervers, quand c'est besoin, est grand sens. » Il venait de rendre une ordonnance qui donnait satisfaction aux députés sur plusieurs points, sauf sur celui du roi de Navarre, lorsque le roi Jean fit savoir de Londres qu'une trêve étant signée avec l'Angleterre, il n'y avait plus lieu de voter les impôts proposés par les états ni, par conséquent, de tenir la session de Pâques. L'agitation de Paris s'accrut et, dès lors, Étienne Marcel se comporta en véritable chef révolutionnaire. Il fallait au mouvement l'appui d'un parti et d'un nom. Un coup de main délivra Charles le Mauvais qui, par la complicité du prévôt des marchands, vint à Paris et harangua le peuple. Cependant Étienne Marcel faisait prendre à ses partisans des cocardes rouges et bleues. Son plan était d'humilier le dauphin, de détruire son prestige et ce qui lui restait d'autorité. Un jour, s'étant rendu au Louvre avec une troupe en armes et suivi d'une grande foule, il adressa au dauphin de violentes remontrances. Puis, sur un signe du prévôt, les deux maréchaux, conseillers du jeune prince, qui se tenaient auprès de lui, furent assassinés sous ses yeux. Le dauphin lui-même, couvert de leur sang, fut coiffé par Étienne Marcel du chaperon rouge et bleu comme Louis XVI le sera un jour du bonnet rouge.
Ces scènes révolutionnaires, qui ont eu, quatre cents ans plus tard, de si frappantes répétitions, ne s'accordent guère avec l'image qu'on se fait communément de l'homme du Moyen Âge, pieusement soumis à ses rois. On sait mal comment le dauphin, captif d'Étienne Marcel, après la sanglante journée du Louvre, réussit à s'échapper de Paris. Ayant atteint l'âge de dix-huit ans, il prit le titre de régent et, réfugié en Champagne, il obtint l'appui des états de cette province. Ce fut le point de départ de la résistance. Beaucoup de députés aux états généraux, effrayés, avaient fui Paris. Ils tinrent à Compiègne une assemblée qui se prononça pour le régent, et lui accorda les ressources nécessaires pour lever des troupes moyennant la promesse de réformes. Aussitôt le dauphin commença l'investissement de Paris, Étienne Marcel ayant refusé de se soumettre.
C'était la guerre civile, la dispute pour le pouvoir. Elle éveilla des instincts éternels et « l'anarchie spontanée » éclata. Dans toute la région qui entoure la capitale, dans le pays de Laon, d'Amiens, de Beauvais, de Soissons, où le mouvement communal avait déjà revêtu, jadis, les formes les plus violentes, ce fut une terrible Jacquerie. Étienne Marcel accueillit avec joie, s'il ne l'avait provoquée, cette révolte paysanne et s'entendit avec ses chefs. Mais les Jacques, auxquels il prêtait la main, furent battus, presque par hasard, à Meaux. Charles le Mauvais lui-même, pour ne pas s'aliéner les nobles qui étaient dans son parti, s'associa à la répression et il y eut grand massacre des révoltés. Avec la Jacquerie, Étienne Marcel perdait un grand espoir. Il ne comptait plus que sur Charles le Mauvais auquel il donna le titre de capitaine général de Paris, mais qui, devenu prudent, négociait déjà avec le dauphin. En somme, l'effroi qu'avait répandu la Jacquerie rétablissait les affaires de la royauté. Paris, serré de près, manquait de vivres et commençait à murmurer. Ou murmura plus encore lorsque le prévôt des marchands eut appelé des Anglais dans la ville. Le parti royaliste, terrorisé par des massacres après la fuite du régent, releva la tête. Bientôt Étienne Marcel fut tué au moment, où, selon la légende, il plaçait lui-même les gardes qui devaient ouvrir les portes de la ville au roi de Navarre : la dernière ressource du chef révolutionnaire paraît en tout cas avoir été d'offrir la couronne à Charles le Mauvais. Étienne Marcel finit comme un traître.
Jean Maillart et les bourgeois parisiens qui avaient mené cette contre-révolution arrêtèrent les amnis du prévôt et envoyèrent les députés au régent qui reprit possession de la ville. On était en juillet 1358 : les troubles duraient depuis près de deux ans. Les traces en resteront longtemps dans les esprits. Lorsque le dauphin entra dans Paris, un bourgeois, selon le récit de Christine de Pisan, s'approcha et lui adressa des menaces. Le jeune prince empêcha qu'on lui fît du mal et se contenta de lui répondre d'un mot à, la Henri IV : « On ne vous en croira pas, beau sire. » Le futur roi Charles, qui allait devenir Charles le Sage, vivra sous l'impression de ces événements révolutionnaires comme Louis XIV vivra sous l'impression de la Fronde.
La royauté était rétablie dans sa capitale, mais la guerre civile n'avait pas arrangé les affaires de la France. L'état de guerre durait. Les campagnes, à la merci des Anglais, foulées aux pieds, se défendaient comme elles pouvaient : l'histoire du grand Ferré si connue, illustre la résistance du peuple à l'envahisseur, laisse pressentir Jeanne d'Arc. Les « compagnies », les brigands, les bandes navarraises ajoutaient aux calamités. Il fallait au royaume la paix d'abord. Celle qu'offrit Édouard III était telle (le vieil État anglo-normand en eût été reconstitué), que les états généraux autorisèrent le régent à la repousser. Alors Édouard III se prépara de nouveau à envahir la France et cette menace eut un effet salutaire : Charles le Mauvais lui-même eut honte de ne pas paraître bon Français et conclut un accord provisoire avec le régent, tandis que les milices pourchassaient les grandes compagnies. Édouard III, débarqué à Calais avec une puissante armée, se heurta partout à des populations hostiles, à des villes qui s'enfermaient dans leurs murs. Il parut devant Paris et les Français se gardèrent de lui offrir la bataille. Las de battre un pays désert, Édouard III, craignant un désastre, rabattit de ses exigences. On signa en 1360 le traité de Brétigny qui nous laissait la Normandie mais nous enlevait tout le Sud-Ouest jusqu'à la Loire. Le tribut de guerre, dit rançon du roi Jean, fut fixé à trois millions d'écus d'or payables en six annuités. Invasion, démembrement du territoire, indemnité écrasante : tel fut le prix du « butin » qui avait commencé aux dernières années de Philippe le Bel pour s'épanouir dans les révolutions de Paris.
La nation française avait payé cher cinquante ans d'insubordination et de désordre. Comment se relèverait-elle? Par les moyens contraires. Le roi Jean, délivré, vécut encore quatre ans qu'il passa à nettoyer le pays des brigands qui l'infestaient. Quand son fils Charles lui succéda (1364), il s'en fallait de beaucoup que cet ouvrage fût fini. Un grand règne de réparation et de restauration commençait. Charles V, qui fut surnommé le Sage, c'est-à-dire le savant, celui qui sait, n'est pas un personnage de Froissart. Il est dépourvu de panache. Il vit comme vivra Louis XI, renfermé. Il calcule, médite, thésaurise, il suit un plan, c'est un constructeur, l'homme dont la France a besoin. Il pansera ses plaies, il la remettra à son rang en moins de vingt années.
Son idée elle n'est pas difficile à saisir. La France ne peut pas se résigner au traité de Brétigny ou bien elle renonce à vivre. Il faut que l'Anglais sorte du royaume ou bien il finira par en devenir le maître. Pour le chasser, deux conditions nécessaires : une armée d'abord, une marine ensuite. D'armée, Charles V n'en a pas. Il est si loin d'en avoir une que son célèbre et fidèle connétable, Du Guesclin, n'a été d'abord que le capitaine d'une de ces bandes qui guerroient un peu partout. Le roi s'attache Du Guesclin, rallie par lui quelques-unes des grandes compagnies, en forme peu à peu des troupes régulières. Les Navarrais, toujours poussés en avant par l'Angleterre, sont battus à Cocherel : petite victoire, grandes conséquences. Le roi de Navarre comprend qu'il n'a plus rien à espérer, que l'ordre revient que le temps des troubles est fini. Charles le Sage transige avec Charles le Mauvais, en attendant mieux. Il transige partout, selon sa maxime qu'il faut savoir céder aux gens pervers. Il transige même avec les aventuriers irréductibles des grandes compagnies. Du Guesclin, par un trait de génie, conduit les réfractaires en Espagne, à la solde d'Henri de Transtamare, pour combattre Pierre le Cruel soutenu par les Anglais. Après des péripéties nombreuses Henri de Transtamare l'emportera et sera un utile allié de la France.
Pour libérer le territoire, il n'y avait qu'un moyen et Charles V, sage et savant homme de la réflexion et des livres, le comprit. C'était que l'Anglais ne fût plus maître de la mer. Dès que les communications entre l'île et le continent cesseraient d'être assurées, les armées anglaises, dans un pays hostile et qui supportait mal leur domination, seraient perdues. Créer une marine : œuvre de longue haleine, qui veut de la suite, de l'argent, et il a toujours été difficile d'intéresser le Français terrien aux choses de la mer. Charles V prépara de loin notre renaissance maritime et comptait, en attendant, sur la flotte de ses alliés d'Espagne. Encore le succès supposait-il que l'Angleterre négligerait la sienne. On ne s'expliquerait pas la rapidité de la revanche prochaine si l'Angleterre, à son tour, n'avait fléchi. Sur la fin du règne d'Édouard III, elle s'est fatiguée de son effort. Son régime parlementaire, déjà né avec la Charte des barons, s'est développé. La Chambre des Communes est séparée de la Chambre des Lords, elle a des sessions régulières, comme en voulaient nos états généraux, et les Communes, de moins en moins volontiers, votaient des taxes pour la guerre. Au chancelier qui leur demandait si elles voulaient la paix perpétuelle, les Communes répondaient : « Oui, certes. » L'Angleterre se relâchait de sa vieille ténacité.
Alors, ayant noué des alliances de terre et de mer, Charles V écouta l'appel des populations cédées et dénonça le traité de Brétigny. La campagne, menée par Du Guesclin, consistait à user l'ennemi, usure qui devint plus rapide quand la flotte anglaise eut été battue et détruite par les Espagnols devant La Rochelle. Les conditions de la lutte changeaient. Des corsaires français ou à la solde de la France inquiétaient les convois et parfois les ports de l'ennemi. Édouard III, alarmé, voulut frapper un coup, mais il lui fallut un an pour envoyer en France une nouvelle armée. La consigne fut de lui refuser partout le combat, de ne pas retomber dans les fautes de Crécy et de Poitiers. Cette armée anglaise allait à l'aventure, cherchant un adversaire qui se dérobait. Elle alla finir, exténuée, presque ridicule, à Bordeaux, tandis que château par château, ville après ville, les provinces du Sud-Ouest étaient délivrées. Charles V eut d'ailleurs soin d'entretenir leur patriotisme par l'octroi de nombreux privilèges. Il usa en particulier de l'anoblissement, l'étendit et le facilita, car il va sans dire que la noblesse n'a jamais pu se recruter que dans la roture, comme le militaire se recrute dans le civil.
Édouard III, découragé, finit par accepter des pourparlers de paix. Charles V voulait l'évacuation complète du territoire, sans oublier Calais. L'Angleterre refusa et la guerre reprit. Le roi de France avait profité de cette trêve pour réaliser son grand projet : la création d'une marine. On chercherait en vain ailleurs que dans nos ouvrages spéciaux des renseignements sur cette partie essentielle de l'œuvre de Charles le Sage. « Pour avoir de l'argent, il usa de tous les moyens, menaça, flatta les états généraux, conduisit lui-même les députés visiter les navires et établissements pour les intéresser au développement de sa marine; il eut les fonds qu'il voulut et les employa avec une stricte économie, un sens précis de l'objectif à atteindre » dit M. Tramond dans son Manuel d'histoire maritime de la France. Peu de lignes éclairent mieux sur le caractère éternel de l'art de gouverner. Charles le Sage, pour donner aux Français le gens de la mer, n'a pas procédé autrement qu'on ne ferait de nos jours.
Si Charles V avait vécu dix ans de plus, il est probable que Jeanne d'Arc eût été inutile : il n'y aurait plus eu d'Anglais en France. À la fin de son règne, les rôles étaient renversés. Nos escadres, commandées par l'amiral Jean de Vienne, émule sur mer de Du Guesclin, ravageaient librement les côtes anglaises. Nos alliés espagnols entraient jusque dans la Tamise. En France, les Anglais ne possédaient plus que Bayonne, Bordeaux et Calais. Leur expulsion complète n'était plus qu'une question de temps, car leurs affaires intérieures allaient mal. Édouard III et le Prince Noir étaient morts. Richard II avait treize ans et sa minorité devait être tumultueuse : déjà Wiclef avait annoncé la Réforme, le commerce souffrait et une Jacquerie, plus terrible que celle qu'on avait vue chez nous, allait venir. Mais il semblait que la fortune fût lasse d'être fidèle à la France, comme elle l'avait été pendant trois cents ans. Par la mort de Charles le Sage (1380), nous allions retomber dans les faiblesses d'une minorité suivie d'une catastrophe, épargnée jusque-là à la monarchie capétienne : à peine majeur, le roi deviendrait fou.
Avant de raconter ces événements et pour en faciliter l'intelligence, il faut préciser quelques points de la politique de Charles V. Il avait pris le royaume dans un état révolutionnaire. Il y avait rétabli l'autorité royale à force d'habileté. Pendant quelques années, les états généraux avaient été à peu près les maîtres. Charles V les écarta doucement, tout en gardant pour la monarchie l'organisation financière qu'ils avaient mis le sur pied. Pour dire brièvement les choses, les états généraux avaient voulu donner un caractère régulier à l'impôt voté par eux. Les « aides » perdaient ainsi leur caractère de droit féodal réclamé par le roi comme seigneur dans son domaine et comme suzerain dans le reste du royaume. Les aides, grâce aux réformes demandées par les assemblées, tendaient à devenir des taxes d'État. Charles V garda la réforme, la rendit permanente, espaça puis écarta les états généraux qui auraient pu défaire ce qu'ils avaient fait. Il fallait, pour réussir un pareil escamotage, sa patience, sa subtilité, et aussi le prestige d'une gestion économe : les millions du Trésor qu'il laissa en mourant valaient tous les contrôles aux yeux de la bourgeoisie française. Ce progrès de l'administration était à la base de notre revanche sur les Anglais. Il était fragile. Une mauvaise politique l'aura vite compromis, et les circonstances allaient se conjurer pour nous rejeter dans le désordre.

WWI Les juifs morts pour la France

http://lhistgeobox.blogspot.com/2008/07/62-pierre-dacles-gars-de-la-vermine.html

Pierre Dac au micro de la BBC :

"Laissez-moi vous rappeler, en passant, que mes parents, mes grands-parents, mes arrière-grands-parents et d'autres avant eux sont originaires du pays d'Alsace, dont vous avez peut-être, par hasard, entendu parler ; et en particulier de la charmante petite ville de Niederbronn, près de Saverne, dans le Bas-Rhin. C'est un beau pays, l'Alsace, monsieur Henriot, où depuis toujours on sait ce que cela signifie, la France, et aussi ce que cela signifie, l'Allemagne. Des campagnes napoléoniennes en passant par celles de Crimée, d'Algérie, de 1870-1871, de 14-18 jusqu'à ce jour, on a dans ma famille, monsieur Henriot, lourdement payé l'impôt de la souffrance, des larmes et du sang.

Voilà, monsieur Henriot, ce que cela signifie pour moi, la France. Alors, vous, pourquoi ne pas nous dire ce que cela signifie, pour vous, l'Allemagne ?

Un dernier détail: puisque vous avez si complaisamment cité les prénoms de mon père et de ma mère, laissez-moi vous signaler que vous en avez oublié un celui de mon frère. Je vais vous dire où vous pourrez le trouver ; si, d'aventure, vos pas vous conduisent du côté du cimetière Montparnasse, entrez par la porte de la rue Froidevaux ; tournez à gauche dans l'allée et, à la 6e rangée, arrêtez-vous devant la 8e ou la 10e tombe. C'est là que reposent les restes de ce qui fut un beau, brave et joyeux garçon, fauché par les obus allemands, le 8 octobre 1915, aux attaques de Champagne. C'était mon frère. Sur la simple pierre, sous ses nom, prénoms et le numéro de son régiment, on lit cette simple inscription: "Mort pour la France, à l'âge de 28 ans". Voilà, monsieur Henriot, ce que cela signifie pour moi, la France.
Sur votre tombe, si toutefois vous en avez une, il y aura aussi une inscription: elle sera ainsi libellée :
PHILIPPE HENRIOT
Mort pour Hitler,
Fusillé par les Français...

Bonne nuit, monsieur Henriot. Et dormez bien."

WWII, les Français et les Juifs

http://www.bivouac-id.com/2009/07/21/meurthe-et-moselle-djihad-a-toul/

Alexandre demande : " connaitrais-tu l’historien Marc-André Charguéraud ? Ancien résistant français, il a écrit bon nombres de livres sur le destin des juifs durant la guerre. Il avance que les Français sont le peuple qui a sauvé le plus d’enfants juifs durant l’Occupation et que la France a été un pays bien plus accueillant envers les rescapés juifs de la Shoah que les anglo-saxons et les slaves

ZOG répond : "Tout ce que tu annonces dans ce livre est vrai. ... 75000 juifs français déportés.Seulement 2500 survivants.Mais 225000 non déportés pour beaucoup cachés et sauvés par des institutions catholiques et des paysans français.Même les soldats italiens avaient crée des filières d’évasions à Nice(occupée par les troupes de Mussolini)pour qu’ils puissent échapper à la milice de Darnant."

"Le drapeau noir de l'Islam" flotte sur une église de Toul













L’attaque de l’église de Toul ( http://elisseievna.blogspot.com/2009/07/toul-recitation-dune-sourate-guerriere.html ) apparait bien « signé » par des musulmans jihadistes, (qu'il s'agisse d'auditeurs de la sourate Al Hachr mosquée de Toul ou bien d'autres musulmans, à moins d'imaginer qu'il ne s'agisse de personnes imitant les jihadistes : l'enquête le déterminera) : l’étendard noir posé sur cette église, est bien celui du « combat dans le sentier d’Allah », depuis l’époque de Mahomet et dans toute l’ « Oumma » aujourd’hui, de Copenhague, de Londres à Jakarta.

… Mais certains ne veulent pas voir les signes, et comme dit si bien « le saint Coran », « Ô Prophète, incite les croyants au combat. S'il se trouve parmi vous 20 endurants, ils vaincront 200; et s'il s'en trouve 100, ils vaincront 1000 mécréants, car ce sont vraiment des gens qui ne comprennent pas. (8:65) Ceux qui étaient convaincus qu'ils auront à rencontrer Dieu dirent: "Combien de fois une troupe peu nombreuse a, par la grâce de Dieu, vaincu une troupe très nombreuse! Et Dieu est avec les endurants". (2:249)

L’étendard noir est porté par les combattants d’Allah depuis Mahomet, comme le montre cette gravure représentant la bataille de Badr. 5 http://www.ajm.ch/wordpress/?p=991 )


Omar Bakri, dirigeant de l’organisation musulmane britannique maintenant démantelée Al-Muhajiroun, proclamait son désir de voir « le drapeau noir de l’Islam » – c’est-à-dire l’étendard de bataille du jihad – « flotter au-dessus de Downing Street ». (http://www.gpii.precaution.ch/?cat=17 ).

A Copenhague en 2008, le groupe Hizb ut-Tahrir, qui souhaite ouvertement restaurer un califat mondial, qui s’est déjà montré capable de réunir jusqu’à 100.000 manifestants ( http://video.google.com/videoplay?docid=-3198082248007028641&hl=fr ) (http://www.ajm.ch/wordpress/?p=752 ), organise une manifestation sous de multiples bannières noires et au cri d’attaque de guerre de l’islam «Allah ouakbar » ( Un hadith du recueil de Boukhari énonce que le cri lors de l’attaque est « Allahouakbar », et qu’il y a un cri différent à pousser à la fin de la bataille.) (http://www.ajm.ch/wordpress/?p=783)





A Londres, en janvier 2009, des manifestants musulmans font reculer la police anglais en criant "courrez, porcs" et l'un des manifestants porte le drapeau noir marqué de la profession de foi islamique ( http://www.bivouac-id.com/2009/02/14/londres-janvier-2009-la-police-britannique-insultee-et-humiliee-par-la-foule-mahometane-la-video-sous-titree-en-francais/ à 4m25s)


A Toul, les témoins parlent bien d'"une espèce d'étendard noir" :
http://charitas.over-blog.com/article-33359822.html
Jeudi 2 juillet 2009
A la chapelle de la Croix-de-Metz, à Toul, les vitres volent en éclat, la croix a été recouverte d'un tissu noir... L'abbé fait l'objet de menaces. ….Un habitant de Toul pointe du doigt la croix surplombant l'édifice cultuel : « Regardez. Ils l'ont recouverte d'une espèce d'étendard noir ».
( http://www.unitas.fr/news/index.php?article=680&Rubrique=G%E9n%E9ral , http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/archive/2009/07/01/un-pretre-catholique-caillasse-a-toul.html , [d’après l’Est Républicain 01.07.09] )


Extraits d'un texte de Elena Tchoudinova

Auteure de "La mosquée Notre-Dame de Paris"

"Quand on ne voit plus dans une cathédrale qu'un monument d'architecture, c'est qu'on n'est plus prêt à mourir pour elle. Et, en fin de compte, alors on perd aussi le monument d'architecture."

On peut ne pas être d'accord avec Elena Tchoudinova pour dire que le christianisme serait la seule vraie religion, et toutefois reconnaitre que son diagnostic est juste : en fin de compte, on perd aussi le monument d'architecture ...

Extrait d'un texte de Elena Tchoudinova à propos de son roman :

Ce livre est l'oeuvre d'une chrétienne, d'une chrétienne peut-être mauvaise, mais, en tout cas, pas complètement ignare. C'est ce qui explique la raideur de sa position, laquelle me vaudra sans aucun doute plus d'un reproche. Pour certains d'entre eux, je me hâte de renvoyer à l'Ecriture Sainte. Il y est dit nettement et résolument que le christianisme et la seule vraie religion et que tous les dieux des païens sont des démons119.
L'Europe, où se situe l'action de mon roman, s'est largement autorisée, durant le siècle passé, à remettre en question et l'Ecriture Sainte et les Pères de l'Eglise en prétendant que toutes les religions sont des soeurs, qu'elles conduisent toutes au salut, chacune par sa voie particulière. Parfait, ont déclaré lesdites religions nouvellement promues à la dignité de soeurs, accorde nous les mêmes droits que toi, petite soeur Eglise chrétienne, démontre par les faits ton respect des droits de l'homme
Et tout s'est passé comme dans le conte du renard : « Laisse-moi juste poser la patte sur le seuil de ta porte, laisse-moi passer dans l'entrée, laisse-moi m'asseoir à table, laisse-moi monter dans la soupente, allez, vide les lieux, idiote ! ».
Et l'idiote, de nos jours, c'est notre civilisation chrétienne. Cette idiote qui s'est fourré dans son crâne de trop brave fille l'idée d'égalité. En fait, la nature a horreur du vide. Si vous cédez du terrain, il y aura toujours quelqu'un pour l'occuper immédiatement. L'islam, c'est un jeune coucou installé dans le nid de l'Europe et qui prend des forces de jour en jour. De l'interdiction d'afficher ostensiblement son appartenance au christianisme à la proclamation de la primauté de l'islam, il n'y a qu'un pas.
Mon livre parle du choc des civilisations dont les prémices sont puisées dans l'actualité et l'image projetée dans l'avenir. Il est très important de souligner que, lorsqu'on parle de l'affrontement entre civilisations chrétienne et musulmane, les croyants chrétiens ne sont pas les seuls concernés. Oriana Fallaci, qui se déclare athée, rappelle que tous les Européens, croyants ou non, sont détenteurs des fruits de la civilisation chrétienne. L'architecture, la peinture, la littérature, la science, toutes ces richesses dont nous avons l'habitude de disposer sont nées dans le sein du christianisme. C'est cette réalité que l'on tente aujourd'hui de nous contester. Dans le texte de la Constitution européenne sera exclue la mention des racines chrétiennes de la civilisation du continent. Or, la civilisation européenne mourra dès qu'on la détachera de ses racines chrétiennes.
Il suffira que l'on nous débarrasse de nos oripeaux orientaux, et nous passerons ce cap, continuant à vivre pleinement, à penser et à créer nourris du seul héritage de notre mère l'église. Ainsi raisonne l'athée.
Le choc des civilisations dépasse le conflit de la foi chrétienne avec la musulmane. Il est plus vaste et, en même temps, plus restreint.
C'est précisément ce dont les athées n'ont pas conscience. Quand on ne voit plus dans une cathédrale qu'un monument d'architecture, c'est qu'on n'est plus prêt à mourir pour elle. Et, en fin de compte, alors on perd aussi le monument d'architecture. La figure solitaire d'Oriana Fallaci est une exception à cette règle. Elle, c'est sûr, n'a pas peur de mourir la première pour cette richesse architecturale, mais des gens comme elle, on ne les compte même pas sur les doigts d'une seule main Le compte s'arrête là où il commence, au chiffre un.
Nous ne sauverons rien sans la foi au Christ, strictement rien.
Mais je parle de l'Europe, et nous, alors, en Russie ? La Russie appartient par sa culture à l'Europe, pour la simple raison qu'elle se nourrit des mêmes racines chrétiennes. Tant que ces racines n'ont pas été éradiquées, nous restons aussi l'Europe.
Chez nous, actuellement tout est différent, la situation pour le moment est plutôt meilleure. Notre renard n'est encore que dans l'entrée. J'entends d'ici un chœur de réprobations : comment pouvez-vous dire cela ?! En Europe, les musulmans ont afflué de l'extérieur au XXe siècle, alors qu'en Russie cela fait des siècles qu'ils coexistent avec les chrétiens. Est-ce que je ne m'apprêterais pas à déclarer les musulmans citoyens de deuxième zone ?
Nullement. Je veux que l'on comprenne la distinction entre loi civile et prédication religieuse. Et je considère que la seconde n'a pas à se soumettre aux interdits de la première. Nous devons tout de même tirer les leçons des erreurs commises en Europe occidentale.
Ni en Europe, ni chez nous, les musulmans, dans leur grande majorité, ne jugent notre religion égale en vérité à la leur. Leurs idéologues extrémistes trouvent commode que nous les considérions comme des frères alors qu'ils nous considèrent comme des kafir (infidèles) afm que nous nous taisions tandis qu'ils prêchent.
Je ne nie absolument pas que parmi les musulmans se trouvent beaucoup, et même des multitudes, de braves et bonnes gens. Mais tenons nous en à la logique élémentaire. Quelle est l'attitude la plus raisonnable : admettre qu'un brave homme fait fausse route, ou tenir des erreurs pour vérité sous prétexte qu'un brave homme les partage ?
Si l'on préfère la deuxième position, alors soyons conséquents. Appelons génie de tous les temps et parangon de vertu le camarade Djougachvili : des centaines de milliers de braves gens n'étaient-ils pas de cet avis ? Déclarons fils illustre du peuple allemand Adolphe Schickelgruber, le massacreur des juifs : des talents aussi reconnus que Leny Rifenstah ou l'auteur de La femme sans ombre n'ont-ils pas mérité notre admiration ? Si l'on répond oui, alors je n'ai plus qu'à me taire. Si l'on n'est pas d'accord, c'est que la première attitude est la bonne.
Pour moi personnellement, la frontière est simple : il n'y a pas eu de bons tchékistes, il n'y a pas eu de bons compagnons de Boudionnyï, il n'y a pas eu de bons S.S, il n'y a pas eu de bons fonctionnaires des camps de concentration de quelque côté du front qu'ils se trouvent, parce que les égarements des personnes énumérées sont souillés de sang et d'atrocités. Mais combien plus nombreux sont ceux qui partageaient leurs erreurs sans les avoir scellées dans le sang innocent. On ne peut pas dire qu'on n'ait rien à leur reprocher, mais un homme qui n'a pas fait couler le sang pour complaire au diable peut valoir bien plus que ses propres idées. Je range dans cette catégorie des millions de musulmans qui vivent de nos jours. Ils ne sont pas non plus innocents comme des agneaux, ils paient le zakat, l'impôt islamique qui alimente le terrorisme. Mais ils ne sont pas des assassins.
Que puis-je faire avec ces gens, moi qui les regarde du haut de mon clocher intransigeant ? Une seule chose : m'efforcer de tirer ces braves gens de leur erreur qui, par surcroît, menace de faire périr leur âme. Le choeur des libéraux : mais qui êtes-vous donc pour décider qui détient la vérité et qui s'égare dans le mensonge ?! Mais est-ce de mon opinion personnelle qu'il s'agit ? C'est l'opinion unanime des saints Pères de l'Eglise, et moi, je ne suis rien dans tout ça.
Je propose de priver le libéralisme de la parole. Il a déjà perdu l'Europe de demain que l'islam lui disputait, il s'est laissé plumer, comme un nouveau riche en goguette, qui gaspille au casino jusqu'à son dernier sou. Mais revenons à la question vitale : que faire avec les musulmans qui ne sont ni moudjahiddin, ni terroristes, ni talibans ?
La réponse est simple et se ramène à un seul mot : apostolat.
Nous devons coexister pacifiquement avec les fidèles musulmans sur leurs territoires historiques, mais nous devons un jour ou l'autre commencer à corriger l'erreur commise par l'Empire russe, erreur qu'il avait reçue en héritage de l'Empire romain
Mais, tandis que nous commençons à peine à sortir de notre apathie, sans aller jusqu'à l'action, demeurant toujours au stade d'en concevoir la nécessité, l'autre partie, représentée par des musulmans pas spécialement reluisants, avance déjà ses pions avec fièvre dans l'autre sens. Sont créées des organisations spéciales pour convertir les Russes à l'islam. Bien des membres secrets de ces organisations occupent des postes d'influence dans notre société, ce que déclare avec une franchise stupéfiante monsieur Djemal dans une interview sur laquelle je reviendrai. Cela signifie, que restant Russes en apparence, ces personnes, agissant soi-disant de leur propre chef, sont en réalité des agents du prosélytisme islamique.

Elena Tchoudinova, octobre 2004.