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COVID et CRIMES

Aimer c'est ne pas faire courir de risque


La maison de Pierre Corneille









En ces temps de principe de précaution, il est paradoxal d'avoir à rappeler ce principe élémentaire :


quand on aime quelqu'un, on ne lui fait pas courrir de risque, à moins qu'il n'y ait vraiment pas d'autre possibilité.


Or quel est le message du "faites vous plaisir mais mettez un préservatif", sachant que la protection n'est pas à 100% du fait de la fragilité matérielle ou des mauvaises manipulations possibles : le message est "faites vous plaisir même si vous risquez la peau de l'autre".





Le Prof Luc Montagnier, partisan de l'usage du préservatif et indifférent à une quelconque morale religieuse, explique pourtant dans son livre " Les combats de la vie", combien l'usage du préservatif est difficile et dans certains cas risqué, et pourquoi dans certaines circonstances la seule protection efficace est la régulation des comportements sexuels.



Il explique : " Conscience et prévention : je ne connais pas d'autre moyen ... Quels que soient les réponses que la médecine peut ou pourra apporter, ne nous leurrons pas rien ne vaut la conscience du risque et la prudence. Même si nous pouvions compter sur un vaccin protecteur ... les populations se sentant protégées reprendraient de plus belle leurs mauvaises habitudes et nous verrions très vite apparaître des virus résistants au vaccin comme cela s'est produit après l'apparition des multi-thérapies .... Le SIDA est une maladie transmissible évitable par des moyens connus : appliquons les !"


" Dans les pays en développement ... l'utilisation du préservatif bute sur d'énormes obstacles. C'est le cas en Afrique, où l'objet reste culturellement inacceptable ... D'énormes stocks y sont envoyés, qui finissent souvent détériorés sous l'effet de la chaleur."

Luc Montagnier indique alors un certain nombre d'autres pistes : préservatif féminin ("coût prohibitif") ... puis il ajoute :
" Un comportement responsable impliquerait que chacun limite le nombre de ses partenaires sexuels. Facile à dire mais nous nous heurtons ici à une réalité économique dont la prostitution occasionnelle -phènomène grandissant aux quatres coins de la planète - n'est pas le moindre des obstacles. Elle ne sera surmontée que par une augmentation du standard économique des populations et par l'émancipation sociale des femmes.... Enfin et surtout, une éducation sur le SIDA et le VIH donnée systématiquement dans les écoles dans les classes précédant la puberté aurait probablement le plus grand impact ... L'attitude conjointe des pouvoirs politiques est déterminante : là où le chef de l'Etat lui-même s'est impliqué dans les campagnes de prévention (sénégal, Ouganda...) l'incidence de l'infection a baissé."

Les propos de Luc Montagnier sont plutot scandaleux pour une féministe : le préservatif féminin aurait un cout prohibitif, ( et pas le masculin ?), la prostitution est présenté comme un phènomène économique, ben voyons, c'est très facile ce "fatalisme", les femmes n'ont qu'à attendre que le niveau de vie mondial atteigne celui des classes moyennes occidentales pour échapper au SIDA sans doute ?



Non Professeur Montagnier, il n'y a aucune "réalité économique" qui pousse à des rapports sexuels risqués, mais uniquement une réalité morale, le mépris de l'autre, qui est le fait soit de ceux qui refusent d'enseigner les précautions à prendre aux autres, soit de ceux qui refusent de se priver de leur plaisir sexuel personnel. Ce que vous appeler "l'émancipation sociale des femmes", qui est en l'occurence le droit de ne pas se voir imposer un rapport risqué, c'est simplement une question de morale : tient on la femme pour un instrument de plaisir, un moyen ou une fin en soi, dont la vie prime ?

Mais ce livre a le mérite, pour qui veut bien regarder la réalité économique et matérielle telle qu'elle est, de montrer que seule la connaissance de la maladie et une limitation du tourisme sexuel peuvent vraiment éviter le risque de contaminer autrui ou d'être contaminé.



On a vraiment l'impression à lire les écrits sur ce sujet, de vivre dans une société d'enfants de 4 ans, qui parce qu 'on les prive de quelque chose qui les tente, ne trouve rien de mieux à faire que de se rouler par terre en hurlant leur colère.
La seule différence est que ces adultes capricieux, osent accuser ceux qui leur parlent de la réalité physique telle qu'elle est, des risques de contamination ( dont certains forts réduits, mais tout de même existants !), d'avoir une volonté fasciste de les priver de leur liberté de s'envoyer en l'air.



Quand on prétend aimer vraiment quelqu'un, est ce insurmontable que d'attendre 6 mois, pour avoir la certitude de ne pas risquer de se contaminer mutuellement en ayant un rapport sexuel ?


Décidement, il faut relire et relire la Princesse de Clèves, et Corneille.


Lire aussi :
http://www.famillechretienne.fr/agir/vie-de-l-eglise/dominique-morin-malade-du-sida-le-preservatif-est-un-leurre_t11_s73_d50159.html
Polémique sur le préservatif
Dominique Morin, malade du sida : "Le préservatif est un leurre"
" Jamais l’Eglise n’a dit d’aller s’infecter sans préservatif. Certaines pulsions sont parfois si fortes, notamment chez les homosexuels, que la personne n’est pas toujours capable, malgré ses efforts, d’y résister. Dans ce cas-là, bien sûr, le prêtre invite à ne pas en plus propager la mort. "